La « Paneurope »

Un débat d'idées dans l'entre-deux guerres

ISBN : 978-2-84050-286-9
Date de publication : 09/09/2003
Format : 16 x 24
22,00 €
Couverture du livre:

En créant en 1923 l'Union Paneuropéenne, le comte Richard de Coudenhove-Kalergi (1894-1972) a lancé une dynamique que le processus de construction européenne a prolongée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. A partir de la perspective d'Europe continentale et fédéraliste décrite dans le livre-programme "Paneuropa", l'Union Paneuropéenne enregistra d'indéniables succès, dont le congrès de 1926 témoigna fortement, et le mouvement paneuropéen connut une phase ascendante qui se termina avec l'initiative prise par Aristide Briand à la tribune de la SDN en 1929. après l'échec de ce projet de fédération et celui de la tentative d'une mobilisation des peuples dans un "parti européen" dont Coudenhove-Kalergi eut l'idée en 1932, les années trente furent marquées, suite à l'interdiction du mouvement en Allemagne, par un repli géographique et politique sur l'Autriche où Coudenhove-Kalergi mit son association au service de la diplomatie des gouvernements du Dollfuss puis Schuschnigg tout en tentant de créer une coalition pour servir de rempart contre le Troisième Reich. La signature en octobre 1936 de l'axe Rome-Berlin l'amena à réviser ses positions sur la place de la Grande-Bretagne au sein de l'Europe et il oeuvrait à relancer la coopération économique et politique autour d'un axe Paris-Londres lorsque l'invasion de l'Autriche en mars 1918 porta un coup quasiment fatal au mouvement dans ses structures de l'entre-deux guerres. Cet ouvrage étudie la genèse du projet paneuropéen dans son horizon culturel, décrit son déploiement dans l'histoire de l'entre-deux guerres et analyse le débat intellectuel qu'il cristallisa en Allemagne et en France. En dessinant qu'ont joué des problèmes tels que la réflexion sur les fondements de la civilisation européenne, l'interrogation identitaire la délimitation des notions d'Europe et d'Occident, le rapport à la modernité politique et, plus généralement la conscience d'une crise de la civilisation, il éclaire, pour les lecteurs d'aujourd'hui, les fondements historiques et culturels de la question européenne.